Les journées nationales de la lumière : un évènement ouvert à tous pour s’initier et réfléchir à l’éclairage
- Aude Grard
- 15 juil.
- 4 min de lecture
Dernière mise à jour : 16 juil.
La lumière éveille votre curiosité, vous avez envie de mieux comprendre les enjeux et vertus de l’éclairage ? Venez aux journées nationales de la lumière (JNL), les 17 et 18 septembre à Paris (inscription ici). Un événement majeur organisé par l’Association Française de l’Éclairage (AFE), qui rassemble professionnels et experts du secteur de l’éclairage en France, mais aussi collectivités, architectes et professionnels curieux…un évènement ouvert à tous ! Et pour présenter ces deux journées, Prismes donne la parole à Marie-Pierre Alexandre, directrice générale de l’AFE.
Qu’est-ce que les Journées nationales de la lumière ?
« Les Journées nationales de la lumière sont un congrès biennal professionnel dédié à l’éclairage sous toutes ses formes : technique, scientifique, artistique, réglementaire, environnementale, etc.Elles rassemblent des experts, collectivités, industriels, concepteurs lumière, chercheurs, architectes et urbanistes pour échanger sur les enjeux actuels et futurs de la lumière.
Les JNL 2025 sont :
Un espace d’exposition : un lieu privilégié pour présenter les innovations et rencontrer les acteurs clés du secteur.
Des temps de conférence et d’échanges, pour renforcer les réseaux d’acteurs et explorer de nouvelles opportunités. Des moments d’exception organisés pour les participants pour créer plus de convivialité, propices aux contacts.

Elles sont organisées par l’AFE (Association française de l’éclairage), organisation de référence dans le domaine de l’éclairage en France. L’AFE regroupe près de 1 000 professionnels de tous horizons liés à la lumière et à l’éclairage : collectivités, entreprises, concepteurs, chercheurs, médecins, etc.
Notre crédo pour l’édition 2025 : Deux jours pour penser la lumière autrement.
A Paris, ce seront deux jours de réflexions, de démonstrations et d’échanges sans concession. Pas de discours formatés : on démonte les idées reçues, on met les mains dans la technique, on interroge les usages, on mesure, on compare, on débat ».

Que pourront y trouver les non-spécialistes de la lumière ? L’information est-elle accessible à tous ?
« Le programme de notre édition 2025 a été entièrement pensé selon cet objectif : ouvrir l’évènement à tous et démythifier la lumière. C’est pourquoi nous avons mis en place des ateliers ludiques, pour que chacun puisse manipuler les produits et comprendre des notions parfois intimidantes : la température de lumière, l’indice de rendu des couleurs (IRC), l’éblouissement. Pourtant, quand la lumière est un jeu, ces notions deviennent très simples à comprendre !
Les conférences abordent également la lumière dans un contexte élargi : la biodiversité, la sociologie, le réemploi, le bilan carbone. Enfin, les projets présentés sont emblématiques : qui ne rêve pas de connaître les secrets lumière de Notre-Dame, de la tour Eiffel, ou du village Olympique ? La lumière possède ce pouvoir de provoquer l’émotion, ce qui la rend très accessible et démocratique ».

Quels sont les leviers pour donner davantage de visibilité au sujet de la lumière en France ?
« Essentielle à nos villes, notre santé, notre sécurité ou encore notre environnement, la lumière reste un sujet discret dans le débat public français. Elle est souvent uniquement pointée du doigt pour ses effets sur la biodiversité et sur la santé humaine.
Pourtant, elle mérite d’être pensée autrement : comme un vecteur de bien-être bien au-delà de sa seule dimension technique. Il faudrait pour cela :
- Reprendre l’éclairage à sa raison d’être : voir et être vu ; nous ne voyons pas dans le noir. Nous avons besoin de lumière et d’éclairage.
- Montrer l’importance de l’éclairage sur la vision et au-delà sur le développement cognitif, à tous les âges.
- Rappeler que la protection de l’environnement est un enjeu partagé par tous, qu’il ne faut pas mettre en opposition biodiversité et éclairage. Il faut juste réfléchir et trouver le juste équilibre.
- Démontrer qu’un éclairage de qualité répond aux besoins humains est économe et respectueux ;
- Reparler culture, art, déco et donc d’artistes qui aime et utilise la lumière, en parle ou la font parler.
Il faut aussi valoriser les innovations, les bonnes pratiques, les retours d’expérience réussis et les professionnels consciencieux dans la presse et les événements (Les Journées nationales de la lumière, Focales…).
À l’heure de la transition écologique et de la sobriété énergétique, il est temps de remettre positivement la lumière au cœur de nos réflexions ».
Le point sur la vocabulaire de la lumière...
Température de couleur : Permet de définir la tonalité de lumière ou couleur de lumière d’une lampe. Elle s’exprime en kelvin (symbole K) (source https://www.ace-fr.org/). La valeur de référence est la lumière du jour. Cette température a été normalisée par la CIE à 6500 K, ce qui correspond au moment où le soleil est au zénith, soit une teinte de blanc très froid. À titre d’exemple, une lampe halogène se situe à 3200 K.
Indice de rendu des couleurs (IRC) : L’indice de rendu des couleurs (IRC) permet de mesurer la capacité d’une source lumineuse artificielle à rendre les couleurs, telles que celles-ci apparaissent sous la lumière solaire. Pour ce faire, l’IRC s’exprime via une échelle allant de 0 à 100, l’indice 100 étant attribué à la lumière solaire. Un IRC entre 90 et 100 permet un excellent rendu des couleurs. Un IRC entre 80 et 90, permet un bon rendu des couleurs. Tous les luminaires intérieurs doivent ainsi avoir un IRC égal ou supérieur à 80, conformément à la directive ecodesign 2019/125/CE et au règlement délégué ELR-SLR. Pour les luminaires extérieurs, il n’existe pas d’exigence d’IRC.
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